dimanche 13 décembre 2015

Fusion des communes

Massais, Bouillé-Saint-Paul et Cersay envisagent de fusionner prochainement en une seule commune.

Une union née de la nécessité autant que de l’envie.

Il y a au moins un domaine où la France est leader en Europe. Avec plus de 36.000 communes, notre beau pays est loin devant tous les autres (11.000 en Allemagne, 8.000 en Espagne ou en Italie…). Est-ce le sens de l'histoire ou celui des économies ? Toujours est-il que l'État souhaite inciter les municipalités à se regrouper.

Ces dernières années, le nord Deux-Sèvres a fourni plusieurs exemples… En 2006, Argenton-Château, Boësse et Sanzay ont formé Argenton-les-Vallées. Dix ans après, le 1er janvier prochain, cette dernière intégrera une « mégapole » baptisée Argentonnay (1). On peut aussi citer Saint-Clémentin et Voultegon qui, sur le modèle de leur club de foot, sont devenus Voulmentin en 2013.

Cette fois, ce sont trois communes du Thouarsais qui parlent mariage. Bouillé-Saint-Paul (433 habitants), Cersay (1.024) et Massais (578) ont en effet engagé un processus de fusion. Plus de 2.000 habitants Contactés par nos soins, leurs maires respectifs, Jean Giret, Luc-Jean Dugas et Claude Ferjou préfèrent néanmoins attendre pour s'exprimer officiellement : un point presse sur le sujet est prévu le 21 décembre… Mais le dossier est sur les rails. Il a déjà été évoqué par les conseils municipaux des trois communes. Des réunions pour tous les élus sont prévues prochainement. Et une étude de faisabilité a également été commandée. La question de l'harmonisation des impôts locaux, notamment, y figure en bonne place.

En substance, l'ambition du trio est de rester maître de son destin plutôt que de le subir. Avec une nouvelle entité de plus de 2.000 habitants, le territoire changerait d'échelle. Il pourrait ainsi prétendre à des dotations financières plus fortes de la part de l'État. Ou plutôt moins faibles. La rigueur budgétaire étant désormais la règle, ce genre de fusion est aussi un moyen de ne pas mourir à petit feu en préservant ses services de proximité. L'idée est donc de ne pas traîner en route, sans pour autant brûler les étapes. Le consensus est une quête périlleuse.

La NR & Peire

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