dimanche 3 avril 2016

Oh xalor!

Pas de bol pour le traitement des rejets ménagers et autres, nous devions avoir à Lezay une usine pionnière et .... modèle. Nous serions à écouter les décideurs,  porteurs politique de ce projet novateur, une référence pour la .... France, l’Europe, le monde; pourquoi pas l'univers, non je rigole.

Enfin, moi Montaillonais, habitant d'un "écart", où ni la commune, ni la communauté de communes, ni le Pays Mellois, n'interviennent pour nous apporter le minimum obligatoire pour vivre, gestion de l'eau et des déchets, connexion internet incertaine, enfouissements des lignes, etc ..... cela me répugne et me révolte.

Tant d'argent gaspillé par ceux-la même qui parlent sans cesse de société participative et collaborative et qui passent outre les interrogations légitimes d'ingénieurs et autres compétences locales mettant en doute de la réalité  de la réalisation de tels projets.

Sans entrer dans les détails, je vous laisse lire des articles de la NR de 2014, début de l'aventure à 2015, mise en liquidation de la société d'économie mixte du Luzeen porteuse du projet.

Quid des responsables de cette "débâcle", la légion d'honneur je suppose!

 
  1. Beaucoup de temps de mise en œuvre, beaucoup d'argent .... dépensé pour rien!

    Oxalor à Lezay : " Une révolution " 

La Nouvelle République 18/02/2014
Concrétisation d’une idée lancée en 1997, l’unité de traitement et de valorisation des déchets ménagers Oxalor vient d’être inaugurée. La Région mise sur l’avenir de ce procédé.
Epilogue d'une aventure lancée voilà onze ans à Lezay, l'unité de traitement et de valorisation des déchets ménagers Oxalor, à Lezay, vient enfin d'être inaugurée. En saluant, au côté de Michel Mazon, président d'Oxalor, les nombreux partenaires impliqués dans ce projet qui a vu le jour sur une ancienne friche industrielle – dont la communauté de communes du Lezayen, les voisins de Lusignan, partenaires dans la Sem du Mélusayen ainsi que la Région – le maire Joseph Joubert a également souligné l'intérêt que ce procédé suscite déjà à l'international. A preuve des représentants venus des États-Unis, Canada, Madagascar, Sénégal étaient également présents à cette inauguration. « Ce procédé innovant, qui s'appuie sur une technique ancestrale utilisant la chaux, permet le traitement de nos déchets au quotidien pour les transformer en produits secs, recyclables et utilisables en amendement ou combustible, a rappelé l'élu. Cette révolution gêne considérablement tous ceux qui profitent très largement de cette filière sur le dos de nos concitoyens. Que de bâtons dans les roues, quelle course d'obstacles ! La démonstration est aujourd'hui faite de son intérêt environnemental et financier. » Concluant : « Nous souhaitons que toutes les ordures ménagères du Mellois soient traitées ici, afin que le montant de la colonne de droite des feuilles d'impôts de nos concitoyens diminue ».
" Pouvoir d'achat et bien-être "
De son côté, Ségolène Royal a redit son intérêt pour ce procédé. En effet la Région participe à hauteur de 450.000 € au capital de la société et intervient à hauteur de 2 millions d'euros en garantie d'emprunt : « J'ai toujours cru à ce projet, alors que j'étais opposée à l'installation d'un incinérateur dans le Marais poitevin, a déclaré la présidente. Aujourd'hui encore, il existe des réticences mais c'est bon signe : si c'était facile, ce serait curieux ». Ajoutant : « Un des plus performants en terme de volume de valorisation du déchet qui devient une matière première avec un coût de traitement fortement diminué, ce procédé touchera les gens au niveau du pouvoir d'achat et du bien-être. C'est aussi une formidable occasion de limiter les pollutions liées à l'entassement des déchets, même si on a fait des progrès considérables dans ce domaine ». Michel Mazon, président de la société Oxalor et concepteur du procédé, a évoqué le défi qu'il s'est imposé il y a onze ans : « Ce jour est l'aboutissement d'une belle aventure. Cette idée est née en 1997 de l'imagination fertile d'un Bourguignon aujourd'hui disparu. Elle a été améliorée sans relâche ».
  1. L'usine Oxalor de Lezay en liquidation judiciaire

La Nouvelle République 26/02/2015
L'usine de Lezay avait été inaugurée il y a un an, en février 2014.
L’usine Oxalor de Lezay qui traite des déchets a été placée en liquidation, hier, avec poursuite d’activité de deux mois. Des repreneurs sont sur les rangs.
 Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Sur son site, Oxalor reprend cette citation d'Antoine Lavoisier. C'est avec cette promesse de valorisation à 90 % des déchets que les promoteurs du procédé innovant Oxalor avaient convaincu. Ils avaient convaincu des élus du Lezayen, de Lusignan, de la CAN et de la Région de se lancer dans cette nouvelle façon de traiter leurs ordures en construisant une usine innovante à Lezay. Usine qui aura coûté 7,5 millions d'euros et qui emploie à ce jour treize permanents (lire l'édition du 20 février).
Les collectivités locales engagées financièrement
Quatre ans plus tard, la Société d'économie mixte locale du Pays Mélusayen qui portait le projet a été tout simplement liquidée. La liquidation judiciaire a été prononcée hier, par le tribunal de commerce de Niort constatant que « l'entreprise débitrice se trouve dans l'impossibilité de poursuivre son activité et d'offrir une perspective de redressement ».
Le tribunal a toutefois autorisé la poursuite d'activité pendant deux mois, jusqu'au 25 avril, ce qui permet également aux candidats à la reprise qui avaient déposé un dossier à la date butoir du 18 février, d'affiner leur offre. En « off », plusieurs acteurs proches du dossier parlent de trois offres présentées qui poursuivraient dans l'usine de Lezay une activité liée aux déchets, avec ou sans le procédé Oxalor. Il faut désormais attendre le 11 mars, date à laquelle le tribunal de commerce de Niort se prononcera sur une éventuelle reprise.
Plus de 3 millions d'argent public
Si la situation de l'usine Oxalor de Lezay connaît un fort retentissement, c'est qu'elle était la seule, en France, à tenter le pari d'un tel traitement des déchets à l'échelle industrielle. C'est aussi parce que des fonds publics y ont été massivement investis, par la conviction d'élus, persuadés d'ouvrir la voie à une autre manière de traiter les déchets en les recyclant à 90 % et en limitant l'enfouissement. La SEML du pays Mélusayen qui vient d'être liquidée comptait ainsi 51 % de capitaux publics et 49 % de privés. Au rang des fonds publics, figurait en bonne place la Région, très engagée financièrement et politiquement. La présidente d'alors, Ségolène Royal, était d'ailleurs venue couper le ruban inaugural, il y a un an, devant un parterre d'invités, évoquant une « révolution » observée depuis l'étranger.
Elle avait engagé 2,3 millions d'euros dans l'aventure (en participation au capital, avances remboursables et apports en comptes courants). Auxquels il faut ajouter 2,4 millions de garantie d'emprunt qui, là aussi, risquent fort d'être perdus (si le prêt a été entièrement utilisé). Les locomotives du projet, les communautés de communes du Pays Mélusin (Lusignan) et du Lezayen au début (communauté de communes de Melle ensuite) ont elles aussi perdu gros : 450.000 € par exemple pour la première. Du côté de la communauté d'agglomération de Niort, dernière arrivée dans le projet en 2013, on aura investi et donc perdu 362.000 €. Petite consolation, la perte aurait pu être plus importante. Sollicitée pour rajouter un million au capital l'an passé, la CAN avait refusé, pas convaincue par les premiers résultats et la fiabilité du projet. Prudence est mère de sûreté. La suite lui aura donné raison.
 Francis Rogeon, président du conseil d'administration de la SEML (et élu du Mélusin). « C'était une unité vitrine en France pour promouvoir ce process, un process fantastique. Il était de notre responsabilité d'investir et nous n'avons eu aucune aide de l'Etat, de l'Europe, d'organismes divers… Depuis avril, nous avions repris l'exploitation, cela aurait pu s'équilibrer mais il y avait trop de passifs ».
 Yves Debien, administrateur de la SMEL représentant la Région : « C'était un beau projet sur le plan industriel et environnemental qui méritait qu'on investisse. Mais il y a la réalité d'un marché, faussement libre. Un opérateur indépendant avec des techniques innovantes n'a pas réussi à faire sauter cette logique de marché protégé alors qu'il y avait des collectivités, a priori, intéressées. Il a été impossible de monter en puissance ».
 Olivier Chartier, chef de file de l'intergroupe de l'opposition à la Région : « C'est un serpent de mer. Là encore, c'est un pari qu'on fait comme pour la filière électrique avec le sentiment que même quand tout le monde constate que ça ne marche pas, on continue mordicus et on met toujours au pot. A la fin, on s'aperçoit que l'addition est salée, 2,3 millions pour la Région et peut-être le double avec la garantie d'emprunt. Quand on met bout-à-bout Eco & Mobilité, Mia, Oxalor… Ça fait beaucoup d'argent public pour en arriver là ».
 Séverine Vachon, opposition régionale : « On nous a vendu quelque chose de très novateur alors que le procédé n'avait jamais été éprouvé, les promesses de valorisation des déchets n'ont jamais été atteintes, l'Ademe se montrait très réservée, des projets avaient été abandonnés ailleurs… On ne s'est pas posé la question de la pertinence. C'était un choix politique. Et un échec, du même type que Mia ».
Philippe Mauffrey, vice-président de la CAN, chargé de l'environnement : « La société nous a demandé de rajouter 1 Ã  1,5 million au capital l'an passé. Il n'était pas question pour nous de mettre de nouveaux deniers publics dans quelque chose qui nous paraissait incertain et expérimental ».
Hélène Echasseriau
  1. C'en est totalement fini pour l'usine Oxalor à Lezay

La Nouvelle République 26/03/2015
Le tribunal de commerce a rejeté les offres des deux repreneurs. Cela signifie le licenciement des 12 salariés et la vente des actifs de la SEML du Mélusayen.
 Oxalor, c'est fini, du moins à Lezay. Mercredi, le tribunal de commerce de Niort a rejeté les deux offres de reprise de l'usine de traitement de déchets ménagers gérée par la défaillante Société d'économie mixte locale (SEML) du Mélusayen, mise en liquidation le 25 février dernier avec un passif de 5 M€. La décision d'hier met fin automatiquement à la poursuite d'activité qui avait été autorisée jusqu'au 25 avril par les juges. Elle a aussi pour conséquence le prochain licenciement économique des 12 salariés de la SEML, que Me Thomas Humeau va recevoir individuellement en entretien préalable, et la future vente des actifs par ce même mandataire liquidateur. Une vente qui pourra être à la fois en direct auprès de celui-ci et aux enchères publiques, sous le marteau de Me Biard, commissaire-priseur. L'inventaire ayant déjà été réalisé, cette cession judiciaire interviendrait rapidement.
Deux rejets argumentés
Atlantique Polymères Valorisation (APV SAS), établie à Courçon (17) et dirigée par M. Madec, voulait modifier l'activité du site lezéen pour y réaliser la récupération des déchets plastiques des collectivités territoriales de la région et la transformation de ces déchets en produits finis à usage desdites collectivités (bacs poubelles, cellules de récupération des eaux, mobilier urbain). Les juges ont écarté l'offre, au motif qu'elle prévoyait la création d'une SEM au capital de 1 M€ avec participation des collectivités locales, mais sans engagement écrit.
De son côté, la société SRPU SAS, établie à Saint-André (île de la Réunion) et dirigée par Nicolas Carpaye, souhaitait remplacer le procédé Valorom-Oxalor par le procédé Calcior, qui permet, comme le précédent, de faciliter la séparation de la partie organique et non organique des déchets non dangereux, ce qui aurait amélioré, selon le concepteur, la performance de l'outil de production. Le tribunal a rejeté le projet, jugeant l'offre « dérisoire » – elle achetait l'actif pour un euro – et considérant qu'elle n'apportait « aucune solution pour les déchets », qu'elle ne reprenait pas les stocks et qu'elle n'apportait aucune garantie bancaire sur les 700.000 € nécessaires au fonds de roulement.
réactions
 Michel Mazon, président de la SAS Valorom, propriétaire des brevets Oxalor – qui n'appartiennent pas aux actifs –, investisseur privé dans la SEML : « C'est lamentable d'avoir laissé passer une occasion pareille ! Le modèle économique n'a pas fonctionné, mais le procédé est opérant. Ça n'est pas fini. On a juste perdu une bataille. J'ai déjà d'autres dossiers avec des gens intéressés à l'étranger. »
 Yves Debien, maire de Melle, vice-président de la Région, qu'il représente comme administrateur de la SEML : « J'ai le sentiment d'un gâchis. Je regrette la décision un peu rapide du tribunal, d'écarter un projet novateur porté par Atlantique Polymères Valorisation et qui offrait une solution industrielle et écologique. J'espère que cette société pourra réaliser ce projet à Lezay, en se portant acquéreur du matériel. »
Daniel Dartigues 
Qui va payer pour tout ce gâchis; ah oui je sais .... nous les couillons!
Vidéo de l'Inauguration par Mme la Ministre, que c'est beau d'avoir raison contre tous. C'est nous les dindons de la farce!


Lo papet Montailhonés




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