samedi 3 septembre 2016

Il y a 20 ans, le four Bourdet à Montaillon

Je viens de me rendre compte, qu'en passant si vite, le temps créé une distorsion visuelle cérébrale. En français plus simple, je veux dire qu'il modifie les souvenirs et que des images créées par notre cerveau, altèrent de façon définitive le souvenir, fut-il individuel ou collectif.

En me promenant dans ce petit village, où j'habite depuis 34 ans, dont j'ai vu d'importantes modifications, tant sur la structure même de notre hameau que dans sa composition sociétale.

Nous sommes passés en 40 ans, d'un village un peu ancien, fait de grandes maisons qui toutes étaient de petites fermes, 3 ou 4 vaches, quelques moutons et bien sur en Poitou des chèvres, une population donc rurale, attachée à ses petites veillées et fêtes locales (la fête champêtre de fin août en est un vestige), qui permettaient de maintenir un réseau d'entre aide et de solidarité; à une société "rurbaine", quel vilain mot, dans laquelle le "chacun pour soi" devient le "neo credo".

Je vous parle de cela à cause du four banal du hameau que nous avons restauré il y a 20 ans déjà!


La langue française fort riche en nuance, même si elle est moins "colorée" (asexuée, perte du o final mâle et du a final femelle) que l'italien, le castillan, le lusitanien, l'occitan,..... possède des mots qui ont un sens précis et je pense que le mot banal est ici mal compris. Donc à vos dicos!

Me promenant donc dans la jolie venelle où je résidais à notre arrivée à Montaillon et bien que nous fîmes un panneau relatant un peu l'historique des choses, que de sottises dites autour du four, notament par des personnes se disants du cru!

J'ai donc préparé cette petites suite de photos retrouvées dans l'album de Montaillon traitant du sujet et que Josiane, mon épouse franco-malgache présentera avec ses œuvrent de peintures à l'aiguille façon "Malgache" à la Digolaise demain.


Démonte du premier à Romans

Démonte du notre, ma première maison en second plan

Stabilisation de la maçonnerie restante

Jean-François briffe les ados

Les ados nettoient la bétonnière

travail de finesse pour la porte du four

Les enfants préparent les briques réfractaires

La sole est terminé, l'IPN de soutènement restera dans l'ouvrage

Chevrons posés

Sous le contrôle de J-F, les jeunes clouent la volige!

Belle gueule, belle voûte, bel ouvrage!

Bernard a offert le symbole de nos villages protestants, le Pin Parasol!

Ému rené Bourdet remercie cette génération qui a su prendre et compte le patrimoine!

Même lyrisme affectueux de notre conseiller général, lui même propriétaire d'un fournil!

 Ainsi notre petite collectivité rurale, autour de Jean-François, de Bernard, d'Yvon, de Jean-Pierre, de Joël, de bien d'autres, a su faire d'un passé désuet, un présent actif et respectueux du patrimoine.

Il faut se souvenir que patrimoine c'est ce qui nous vient de "nos pères", c'est à ce titre d'humanité qu'il est précieux.

Dans ce monde futile, superficiel et hédoniste, je vous rappelle que l'on emporte rien dans sa tombe, si, peut-être l'Amour donné aux autres.

Peire. 

P.S.: Ce blog est un blog privé, l'AAVM possède un blog officiel :





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