dimanche 28 janvier 2018

ja a vengut l'alh de los ors!


Et oui dimanche 28 janvier de ci de là, cahin-caha, l'ail des ours point ses jolies petites pouces vertes.
Si salio el ajo del oso es decir que va viniendo rapidamente la primavera?
A ver ......

Il y avait bien longtemps que nous ne t'avions pas vu si gaillard et jouvenceau, jeune petit Lambon. Ruisseau sacré des « Keltes », oui je sais on écrit « Celtes », mais autrefois la prononciation était « Kelte », que voulez vous que j'y fis ; elle est belle la langue française et dans son imprécision sonore elle peut faire vagabonder l'esprit !

Source d'un afflent du Lambon : His name is? piense rugby!


Non seulement petit « rui » (Lambon semble signifier ruisseau en gaulois) tu as repris ta place dans ton environnement, mais tu grondes et chantes quand tu mêles tes eaux presque propres aux sources malicieuses et amoureuses venant se lier à toi, dans ce chant bucolique d'un dimanche froid, mais sec et lumineux de fin janvier.

Amoureuses les sources enfin pleines se jettent sur toi
Tu prends ton aise, dans un lit enfin retrouvé
 Ma surprise fut grande lorsque je crus apercevoir cette tendre herbette qui annonce le printemps. Oui c'était de l'Ail des Ours, dont nos petites vallées se couvrent en général début mars, jusqu'à cette explosion de début mai, où se mêle à la senteur forte de cet allium sauvage, la beauté non moins étonnante de cette fleur blanche, qui de loin rappelle l’Edelweiss des montagnes.

A vegut l'alh de los ors
Ces petites pousses, ce sont celles de l'ail sauvage, mangez en!
Assis sur « mon banc » au dessus de « La Nou » si chère à M. Moinot, à peine à quelques mètres de sa maison familiale, je regardais ce paysage hivernal tel qu 'il le dépeint dans sa littérature. Je voyais à travers les arbres aux feuilles caduques, les zones inondées le long du ruisseau, comme probablement c'était le cas autrefois.

Texte de M. Moinot, académicien, et oui!
Le lambon déborde, apportant à la vallée une future prospérité
La vallée
Dans une des pages de l'ouvrage qu'il consacre aux « enfants bergers » de cette plate vallée, il écrit qu'ils s'égaillaient telle une volée de moineaux (Moinot), lors de grosses averses, escaladant le pré du dessus pour aller se cacher dans une secrète cachette. Que bien sur j'ai facilement découverte, mais qui semble inconnue des indigènes ! C'est beau, surprenant, ésotérique ! A voir.


Vous qui êtes natif de cette vallée du Lambon, vous allez sûrement vous émerveiller dans de lointaines et improbables contrées, alors que vous ne connaissez pas ce petit et joli pays qui est le votre.

Pour être heureux et aimer les autres il faut commencer par se connaître, s'accepter tel que nous sommes pour s'aimer. Pour comprendre les autres contrées du monde, il faut commencer par aimer ses ancêtres et se souvenir de ce qu'ils ont réalisé pour nous.

Pour finir un adage romain disait : « là où je suis heureux, là je suis chez moi »

Assis au dessus de la vallée du Lambon, loin du tumulte du monde, là je suis heureux.

Peire



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